Verdun et son histoire

Présence des Autochtones

Des fouilles qui se sont déroulées entre 2005 et 2017 sur le site de la Maison Nivard-De Saint-Dizier ont démontré une occupation autochtone continue du site sur plus de 5000 ans. La présence de plusieurs foyers préhistoriques, outils, éclats de taille, tessons de céramique et traces de piquets suggère que le site a été un lieu de campement et de portage important pour les populations autochtones, en raison de son emplacement stratégique au pied des rapides de Lachine.


Source :

Acte de concession par Jean Talon à Zacharie Dupuis

La Côte des Argoulets

Au début de la colonie, plusieurs forteresses sont construites aux extrémités de l'Île de Montréal pour protéger Ville-Marie contre les incursions iroquoises. En 1665, le gouverneur le Sieur de Maisonneuve veut s'assurer un poste avancé du côté des rapides du Sault-Saint-Louis pour surveiller cet endroit en amont de Ville-Marie. Pour ce faire, il offre des concessions le long de la Rivière Saint-Pierre pour récompenser les braves candidats des risques encourus. Sept habitants acceptent: Jean-Baptiste Gadois, son frère Pierre, Jean Leroy, Simon Cardinal, Pierre Raguideau, Jean Chicot et Etienne Campeau. Selon un acte sous seing privé du 4 février 1665, ces défenseurs s'engageront à se bâtir et à se loger, à s'entraider mutuellement en tout ce qui sera possible et cela jusqu'à la fin. Ils se fortifient aussitôt. C'est à partir de ce moment que cet endroit sera nommé Côte-des-Argoulets qui signifie bon tireur, arquebusiers. Jusqu'en 1876, plusieurs documents mentionnent les noms de Côte-Saint-Louis, Côte-de-la-Rivière-Saint-Pierre, Côte-Verdun pour désigner le territoire actuel de Verdun. 

Île-Saint-Paul

En 1664. l'Île-Saint-Paul, désignée plus tard Île-des-Sœurs, figure parmi les premières seigneuries de la région de Montréal. L'un des seigneurs, Jacques Le Ber, en profite pour y faire construire un manoir fortifié avec poste de traite. Vers le milieu du XVIIIe siècle, les religieuses de la Congrégation Notre-Dame deviennent les principales propriétaires de l'Île entière pendant les deux siècles qui suivront.

Pour en savoir plus sur l’histoire de L'Île-des-Sœurs, voici ce qu’a préparé. @Propos Montréal-

IDS La Métairie @Archives-CND
Maison Nivard-De-Saint-Dizier vieille photo@-Archives-Verdun

Origine du nom

En 1671, un fief noble est concédé à Zacharie Dupuis, qu'il dénomme Verdun en souvenir de son village natal de Saverdun, en France. Ce fief de 320 arpents, correspond aujourd'hui au quartier de Crawford aux limites ouest de Verdun. Le secteur occupait un emplacement stratégique, car il était le lieu d'un ancien portage amérindien, sur la route du commerce des fourrures.

Verdun, de 1876 à nos jours

En 1876, le Village de Rivière-Saint-Pierre prend le nom de Village de Verdun. John Molson Crawford, propriétaire de l'ancien fief noble de Zacharie Dupuis, avait réuni une première fois en 1874, les principaux propriétaires terriens afin de convertir le territoire en une municipalité indépendante. Les Crawford, Lanouette, Hall, Rielle, Francis et Hadley, entre autres, obtiennent du gouvernement du Québec une charte pour incorporer le Village de la Rivière-Saint-Pierre, nom donné d'après la petite rivière qui traverse leurs terres.  En 1876, le Village de la Rivière-Saint-Pierre prend le nom de Village de Verdun. Plus tard en 1907, Verdun devient Ville et en 1912, une Cité.

Sculpture Les Argoulets @courtoisie
Religieuses @Archives-CND

La population

De 200 habitants qu'elle comptait en 1874, la ville de Verdun voit sa population passe de 1 900 habitants en 1901, 11 600 en 1911 et de 25 000 en 1921. Pendant cette période, la construction d'une digue pour empêcher les inondations fréquentes, ainsi que le développement du transport public (tramway en 1899), ne sont pas étranger à ce développement rapide. À partir de 1920, le développement domiciliaire à l'Ouest qui suivit le parachèvement de la digue a contribué à doubler la population de Verdun à 60 000 habitants en 1931. Ainsi, durant les décennies qui suivront, Verdun devient la troisième ville en importance au Québec. Pendant cette période, la rue Wellington était une des plus importantes artères commerciales de l'Île de Montréal.

La municipalité de Verdun était à l'époque une banlieue de la classe moyenne composée majoritairement (59% en 1931)  d'anglophones, la plupart fraîchement immigrés des Îles britanniques.

En 1956, l'Île-des-Soeurs est annexée à Verdun. Sur la terre ferme, la population commence à décliner, tandis qu'à l'Île-des-Soeurs, l'aménagement d'une cité-modèle attire une clientèle à revenu élevé. En 2000, la population de Verdun était de 60 000 habitants, dont 48 000 sur la terre ferme. Depuis le 1er janvier 2002, la Ville de Verdun est devenue l'Arrondissement de Verdun, à la suite de la fusion des villes de l'Île de Montréal.

Aujourd’hui, l’Arrondissement Verdun compte sur une population de 70 000 habitants, répartis sur le territoire dont la superficie totale est de 9,7 km2. 

Pour en savoir plus sur l’histoire de Verdun

Consultez le catalogue Nelligan 


  • Histoire de Verdun, 1665, 1876-1976 par Julien Déziel
  • Verdun, 125 ans d'histoire 1875-2000 / recherche et rédaction Denis Gravel ; collaboratrice à la rédaction Hélène Lafortune.
  • L'Ile-Saint-Paul, Ile-des-Sœurs, près de Montréal par Marie-Anne Gauthier-Landreville.
  • Histoire de la paroisse N.-D.-des-Sept-Douleurs, de Verdun de Montréal, depuis sa fondation par Monseigneur J.-A. Richard jusqu'à ses noces d'argent
  • Les Verdunois de 1901 : reconstitution des familles habitant Verdun lors du recensement du Canada de 1901 / compilation et recherches, Benoit Arcand.
  • Le domaine agricole d'un marchand aux XVIIe et XVIIIe siècles : Le Site LeBer à l'île des Soeurs : archéologie et histoire / Louise Pothier
  • Jubilé de diamant, 1876-1936 = Diamond jubilee, 1876-1936. Cité de Verdun : aperçu historique, administration, commerce et industrie / Jean Barrière.